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Photo du rédacteurMarie-Claude ESCULIER

Laponie magique !

Dernière mise à jour : 9 avr. 2019


Que dire de cette contrée?

Difficile de décrire, difficile de poser des mots là où seules des émotions peuvent relier avec la magie de cette région sur le toit du monde, ou presque.


Mon premier voyage se fit au départ de Stockholm là où se déroulait une réunion de mon premier projet Européen : RONJA Parcours initiatique dans la forêt d'une fille de voleurs (Astrd LINDGREN, auteure de FIFI BRINDACIER, pour ceux qui connaissent).


C'était vers la mi-juin et je devais rejoindre le nord de la Suède pour rencontrer des partenaires. Je ne les connaissais pas, je ne leur avais jamais parlé et encore moins rencontrés. Je voulais absolument nouer des relations avec un établissement qui ressemble à une mission locale, persuadée que c'était "là" qu'il fallait aller.


Le trajet devant durer presque 13h, j'avais réservé un train de nuit, enfin de jour puisque c'était la période de pleine lumière. M'étant offert la première classe pour être seule dans mon compartiment, je montais dans ce train en plein après-midi, partant pour l'aventure totale. La chaleur du wagon était suffocante et rien ne pouvait se régler. Avec un anglais encore un peu maladroit, je tentais de convaincre le contrôleur de baisser la température. Rien n'y fit. Il était certes bien serviable mais le chauffage ne voulut rien savoir.


Si ma première idée avait été de dormir, grave erreur. Non seulement je n'en pouvais plus de chaud mais une étrange sensation commença à m'envahir. Difficile de réaliser ce qu'est le plein jour de nuit sans l'avoir vraiment vécu car l'organisme a envie de dormir sans pouvoir le faire.



Grimpant sur la couchette du haut, je tentais de m'assoupir mais mes yeux furent happés par une succession de couchers de soleil plus beaux les uns que les autres, des camaïeux de couleurs passant des bleus sombres aux mauves et violets pour finir dans des teintes orangées et rougeoyantes.




Je distinguais à peine les forêts tant elles étaient denses et sombres. Mon imaginaire fit le reste, me plongeant dans l'inconnu, les peurs enfantines des bois et du loup, le sentiment d'un voyage qui ne finirait peut-être jamais, que je resterai perdue au milieu de ces paysages suédois plus impressionnants les uns que les autres. Je me sentais isolée mais pas seule. J'étais intriguée mais sans aucune inquiétude. Et les heures s’égrainèrent me plongeant tour à tour dans un sommeil qui n'en était pas un, dans des rêves qui ressemblaient à la réalité et dans cette réalité qui semblait m'appeler mon âme au-dehors, là-bas dans cette immensité. Et cela dura 13 heures. Je ne me souviens même plus d'avoir mangé ou bu. Je me souviens juste du moment où je réalisai que le train allait s'arrêter à Boden et que je devais vite me préparer.


En mettant le pied sur la terre ferme, j'eus l'impression de me trouver ou me retrouver en terre connue. Pourtant, je n'y connaissais personne et mon premier RV confirma ce fait. Mon accompagnateur m'emmena vers mon second RV où il me laissa comme un paquet de linge sale au milieu d'une dizaine de grands gaillards souriants. Et pour cause. Je sus par la suite que ma tête qui se voulait très digne en disait long. J'étais perdue au milieu de nulle part parlant un anglais approximatif, avec une grande fatigue qui commençait à se faire ressentir et dévorée par une nuée de moustiques qui s'abattait sur moi comme sur une promesse de chair fraîche et me faisaient de véritables cloques sur la tête.


Que dire de mes rencontres ? Que dire de ces moments parfaits que j'ai vécu là-bas et qui me ressourcèrent à tous jamais ? Des forêts à perte de vue, des rennes en liberté, un calme apaisant, des gens charmants qui s'inquiétaient toujours de ne pas en faire assez, de savoir si j'étais bien, de me faire découvrir leur vie... mais je rêvais de neige dans ce lieu.


à suivre



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