Cela faisait presque 15 ans que je cheminais avec SHABI ma petite Elfe.
Domi, ma meilleure amie à cette époque qui est désormais dans le monde non-ordinaire, me disait que je devais me lancer mais ce n'était sans doute pas le moment juste. Quand les choses doivent se faire, elles se font naturellement. Et je n'était sans doute pas prête.
Janvier 2018, le 1er ou le 2..., je ne sais plus mais juste la période parfaite où l'on se dit : "je vais faire quelque chose d'important pour moi". Ce jour-là, je décidai de m'occuper de faire naître SHABI au monde, après une longue période d'intimité à deux.
Comme on ouvre un livre, j'ouvrais internet.
En me remettant au hasard, hasard qui n'en est jamais un.
Et comme pour un livre qui s'ouvre pour vous plus que vous ne l'ouvrez, je tombais sur un éditeur de Nantes.
Nantes, c'était la ville de cœur de ma maman.
Elle était née à Cherbourg mais Nantes était sa ville.
Nantes de son enfance,
Nantes de la guerre où elle perdit 2 cousines qu'elle aimait lors d'un bombardement, Nantes des tristesses et des douleurs d'après-guerre,
Nantes et son passage Pommeray dont elle parlait souvent,
Nantes en Bretagne (oui oui je sais, grand débat...),
Nantes ville où elle découvrit sa passion artistique car elle y avait appris son métier de modiste, métier qu'on ne lui laissa jamais exercer,
Nantes où elle rencontra papa, l'amour de sa vie.
Alors ... n'était-ce pas un signe?
J'aimais aussi le message "vos livres, des empreintes" car que faisons-nous d'autre en écrivant si ce n'est laisser une empreinte... ? Parler de soi, transmettre un peu de soi dans cet espace temps éphémère pendant lequel, quelquesoit sa conviction et ses croyances, il est si difficile de se résoudre à ne pas laisser de trace.
Je suivais la procédure en-ligne, assez facile ce qui était agréable.
J'avais l'impression d'une bouteille à la mer qui partait vers Nantes avec mes espoirs pour SHABI et avec curieusement, cette impression au fond de moi que le moment juste était là.
Quand je reçus une enveloppe, quelques jours après, je remarquais de suite son épaisseur. Le moment était le moment juste car c'était un peu plus épais qu'une simple lettre de remerciement. Difficile de décrire mon ressenti. Difficile de ne pas sauter de joie en lisant les commentaires de Gabrielle (GUYARD) car c'était un regard professionnel que je recevais.
Comme cela fait du bien de "narcissiser son ego" comme tu me disais toujours Domi (tu me manques tant dans ces moments-là...).
Et l'aventure commença vraiment.
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